Qu’est-ce que la fête du Christ-Roi ?

christ roi

La Solennité du Christ-Roi de l’Univers est une fête catholique qui marque la fin de l’année liturgique. À l’origine, elle fut célébrée le dernier dimanche d’octobre, mais elle a pris un sens différent avec la réforme du calendrier liturgique demandée par le Concile du Vatican II. Depuis, elle est célébrée le dernier dimanche de novembre, soit le 34e et dernier dimanche du temps ordinaire. Le dimanche suivant commence une nouvelle année et le temps de l’Avent. Zoom sur la fête du Christ-Roi dans la suite de cet article.

Histoire de la fête du Christ-Roi

La fête du Christ-Roi est une dévotion consacrée au Christ pendant le temps ordinaire. Elle a été initialement instituée le 11 décembre 1925 par le Pape Pie XI afin d’affirmer la royauté du Christ. Elle était d’abord célébrée le dernier dimanche d’octobre et fut récemment déplacée. Cette célébration se fait désormais le dernier dimanche de l’année liturgique (20 novembre 2022) selon la réforme du calendrier liturgique de 1969, décidée par le Concile du Vatican II. C’est alors que la fête du Christ-Roi est appelée désormais la fête du « Christ-Roi de l’Univers ».

Autrefois en 1925, la fête du Christ-Roi avait pour but de soutenir un combat contre l’évolution du monde moderne et d’affermir la foi des fidèles faces aux idéologies de l’époque. La fête du « Christ-Roi de l’Univers », quant à elle, s’est accentuée sur l’idée que dans le Christ, toute la création est récapitulée et prend fin.

La période avant la fête du Christ-Roi est toute une attente et une annonce de ce que va être la fin du projet de Dieu quand enfin il sera accompli. En célébrant cette fête, l’Église honore la royauté de Jésus-Christ et proclame la transformation de tout par sa mort, sa résurrection et son ascension dans les cieux.

christ roi de l'univers

Un roi pas comme les autres

La figure royale telle qu’elle se présente dans l’Écriture n’appartient plus à celle de notre expérience, même dans les pays où il existe la royauté. Qui dit roi dit pouvoir et même pouvoir absolu dans le cas des royautés anciennes. Or Jésus a inversé les perspectives par les spécificités de la vie qu’il a menée sur terre et qui s’énonce comme suit :

  • Un roi « vagabond » : Jésus n’a pas de palais de marbre, pas de château, pas de maison. Il a seulement un père dont il habite le cœur, c’est un Seigneur qui fait miséricorde. Ceux qui le rencontrent deviennent eux-mêmes des bâtisseurs d’avenir.
  • Il n’exige rien, il n’ordonne rien et dans son royaume, pas de titres, pas de maîtres qui commandent, pas de premiers, pas de derniers : rien que des frères. Il regarde chacun à hauteur d’homme.
  • Un roi qui n’a pas de pouvoir, sauf celui de la compassion et de la miséricorde. Il croit en l’avenir, ne marchande pas sa tendresse contre les dévotions. Ceux qui se laissent attendrir pas lui deviennent des doux, des hommes de l’espérance.
  • Pas d’armée, pas de soldat, pas de caserne, juste une Église qu’il cherche à désarmer depuis 20 siècles. Il ne vient pas faire d’elle un contre-pouvoir, il fait de son Église un signe.

Avec le Christ, le terme royauté change de sens. La royauté de Jésus est affichée sur l’instrument de son supplice. Sur terre, Jésus n’a pas eu d’autre trône que la Croix. Il répond à Pilate que sa royauté n’est pas de ce monde. Comprenons par-là qu’il n’est pas roi à la manière de ce monde.

Les signes de la royauté du Christ

Dire que le Christ est roi, c’est dire que ce sera cela à la fin du monde. On peut être gêné par cette appellation de roi donnée au Christ et se demander, à la suite de la question de Ponce Pilate au procès de Jésus : de quelle royauté s’agit-il ? Pourquoi déclarer roi celui qui a dit : Ma royauté n’est pas de ce monde. En effet, Jésus ne préfère pas le nom de Roi ni celui de Messie. Il se considère comme à la fois le Fils de l’Homme et le Serviteur livré : un titre de gloire, de souveraineté, d’amour inconditionnel, de service et de don total à l’Humanité.

Messie en hébreu ou Christ en Grec : le terme signifie celui qui a reçu l’onction. Dans la tradition juive, oindre signifie toucher une partie du corps avec de l’huile et il s’agit d’un rituel par lequel le roi est fait roi. Alors qu’à l’époque du Christ, le royaume d’Israël menacé par ses voisins attendait un roi, qui pourrait instaurer la peine autour de lui. Il faut dire qu’il y a eu plusieurs conceptions en rapport à ce Messie attendu. Mais c’est bien par son sacrifice que Jésus manifeste sa royauté, la croix est son trône. Un trône sur lequel il s’est installé librement pour exprimer son amour infini au peuple élu, mais aussi aux habitants de la terre tout entière.

Avatar
Rédacteur depuis quelques années, je réponds sur Encyclopedie-Quantum à toutes vos questions sur la bible, l'évangile et la religion au sens large du terme.